Philippe II, dit « Auguste », né le 21 août 1165, à Paris, et mort, à Mantes, le 14 juillet 1223, est roi de France, le septième, de 1180 à 1223. De la dynastie des Capétiens, il est le fils du roi Louis VII, et de la reine Adèle de Champagne. Il est surnommé « Auguste », par son biographe le moine Rigord, parce qu'il nait au mois d'août, en référence aux empereurs romains, et parce qu'il a accru, considérablement, le domaine royal. Son règne a été essentiel, dans la formation de la France. Par son action, le royaume, encore peu développé, à son avènement, est devenu la principale puissance européenne.
Pierre de Castelnau est un prêtre catholique, né vers 1170. En 1204, il est nommé légat pontifical, par Innocent III, avec mission de « ramener les albigeois à la foi chrétienne », dans la région de Toulouse. Il tente d'obtenir l'appui des seigneurs locaux, mais le comte de Toulouse, Raymond VI, « se dérobe ». Castelnau l'excommunie, et interdit la célébration des sacrements, sur ses terres. En quittant le lieu d'un pourparler, Castelnau est assassiné, d'un coup de lance, par un officier de Raymond VI. Ce meurtre provoque une forte émotion, dans le monde chrétien. Sa mort est à l'origine de la croisade contre les Albigeois. Pierre de Castelnau est, très vite, vénéré, comme un martyr, par la population. et, béatifié.
Raymond VII de Toulouse (1197 Beaucaire – 1249 Millau), est un comte de Toulouse, de Saint-Gilles, duc de Narbonne, marquis de Gothie et de Provence, de 1222 à 1249. Par sa mère, Raymond était petit-fils du roi Henri II d'Angleterre, neveu des rois d'Angleterre Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre et, donc, cousin du roi Henri III d'Angleterre.
Au début du XIIIe siècle, l'Église est affaiblie par des courants qui se développent en son sein. Le Languedoc, cathare, était dominé par deux familles : la maison de Toulouse; la maison Trencavel. Les deux familles ne réussirent pas à s'entendre, pour faire front, et défendre leur foi, menacée. Raimond-Roger Trencavel se préparait à se défendre. Pour écarter la menace pesant sur ses Etats, Raymond VI de Toulouse, lui, fait amende honorable, le 18 juin 1209, et rejoint la croisade. Le légat du pape, Pierre de Castelnau, qui bénéficie, alors, du ralliement de Raimon VI, décide d'attaquer Trencavel, vicomte de Béziers et Carcassonne. Les deux villes sont prises, et Trencavel, fait prisonnier.
Le pape Innocent III décide de convoquer un concile, par lequel il souhaite lancer la cinquième croisade, et réformer le monde chrétien. Le douzième concile œcuménique se tient, du 11 au 30 novembre 1215, à Rome. Il vise l'uniformisation des croyances, et des pratiques de dévotion et de piété.
Quand le pape Innocent III décide d'organiser une expédition contre les Cathares, Simon ne tarde pas à répondre à ce nouvel appel. Il ne s'agit plus de combattre les infidèles musulmans, mais les hérétiques cathares, qui gangrènent le Languedoc et le comté de Toulouse. Les croisés le désignent pour devenir le chef de la nouvelle croisade. Simon se considère comme le bras armé de l’Église, mais il n'en demeure pas moins vrai qu’il favorise également ses ambitions personnelles. La croisade évolue, rapidement, en guerre de conquête, Simon utilisant la croisade contre les Albigeois pour tenter de s'approprier des territoires importants du sud du royaume et pour en devenir un important seigneur.
En mars 1229, Blanche de Castille, régente, au nom de son fils, Louis IX, convoque une conférence, à Meaux. Raymond VII de Toulouse s'y rend, accompagné de ses principaux vassaux. En regard du projet de traité initial, les conditions se sont durcies, de manière importante. Mais Raymond n'a pas d'autre choix que d'accepter : le 12 avril 1229, il signe. Cela lui permet de voir sa situation régularisée, par rapport à l'Église, d'une part; au royaume de France, d'autre part.
Le traité n’évoquait qu’une « terre en Empire, outre Rhône », cédée à l’Église, à perpétuité. Les papes, après en avoir pris possession, en 1274, structurèrent le territoire en comté, pour y imposer les cadres administratifs développés dans leurs terres d’Italie centrale, le comtat Venaissin.
Issu de la partition, en 1282, du royaume de Sicile, le royaume de Naples, le Regno di Napoli, en regroupait les terres péninsulaires, situées au sud des fleuves Tronto sur la côte adriatique, et Liri-Garigliano sur la côte tyrrhénienne, et des monts Simbruins dans les Apennins. Sa capitale était Naples. Sa dénomination officielle était : Regnum Siciliae citra Pharum, c'est-à-dire « royaume de Sicile en deçà du détroit de Messine », « Sicile citérieure » ou « péninsulaire ».
Francesco Petrarca (Arezzo, Toscana 1304 - Arquà, Regione Veneto 1374) est un érudit, poète et humaniste florentin. Avec Dante Alighieri et Boccace, il compte parmi les premiers grands auteurs de la littérature italienne, et en demeure l’un des plus éminents. Plus que Dante avec Béatrice, Pétrarque est passé à la postérité pour la perfection de sa poésie qui met en vers son amour pour Laure de Sade. Pour beaucoup, l'ensemble de sa gloire, l'essentiel de sa renommée, la portée de son influence, tant stylistique que linguistique, tiennent uniquement à un volume, son immortel Canzoniere, dans lequel il rénova la manière des écrivains du « dolce stil novo ». C'est, dans cette œuvre majeure, qu'il « se présente comme une sorte de Janus regardant à la fois vers le passé et l'avenir, l'antiquité et la chrétienté, la frivolité et le recueillement, le lyrisme et l'érudition, l'intérieur et l'extérieur ».
A partir de 1309, Clément V transfére le Siège de Rome à Avignon, où il s'installe, normalement provisoirement, dans le contexte de la rivalité entre la papauté et le roi de France Philippe le Bel, et de la crise des Templiers. Pourtant, la présence des souverains pontifes, dans la ville, durera, finalement, plusieurs décennies. Le Palais des Papes devient une cour renommée pour son mécénat, attirant les plus grands lettrés et artistes, de son époque.
L’un des plus célèbres fut Pétrarque. Le grand poète italien vit, une partie de sa jeunesse, en Avignon. Mais c’est, surtout, là, qu’il rencontre son grand amour, Laure, en 1327. Même s’il est, un temps, recruté à la cour, Pétrarque est de ceux qui critiquent les dérives fastueuses, voire absolutistes, des papes d’Avignon.
Le Palais des Papes est le plus important édifice construit, durant la période gothique. L'ensemble est composé de deux bâtiments : le palais vieux, de Benoît XII, véritable forteresse, assise sur l'inexpugnable rocher des Doms; le palais neuf, de Clément VI, le plus fastueux des pontifes avignonnais. Les travaux se déroulent de 1335 à 1352, soit sur moins de 20 ans. Par un contrat du 9 juin 1348, le pape Clément VI achète, de Jeanne, reine de Sicile, la ville d’Avignon, avec ses faubourgs, son territoire, et ses confins, pour la somme de quatre-vingt mille florins. Résidence pontificale, le Palais des Papes est le siège de la chrétienté d'Occident, au cours du XIVème siècle. Il voit se succéder neuf papes; six conclaves se tenir.
François Rabelais (Seuilly, Indre-et-Loire 1483 - Paris 1553), est un écrivain humaniste de la Renaissance. Ecclésiastique anticlérical, chrétien libre-penseur, médecin bon vivant, abstracteur de quintessence, Rabelais maniait, allégrement, parodie et satire. Il s'en prend aux abus des princes, et des hommes d'Église, et leur oppose d'une part la pensée humaniste évangélique, d'autre part la culture populaire. Ses œuvres majeures, comme Pantagruel (1532), et Gargantua (1534), qui tiennent de la chronique, du conte, avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l'épopée, et du roman de chevalerie, mais préfigurent, aussi, le roman réaliste, satirique, et philosophique, sont considérées comme une des premières formes du roman moderne.
Fondée, en 1540, par Ignace de Loyola, la Compagnie de Jésus est l'une des plus importantes composantes de l'Eglise. Cet ordre religieux, deuxième plus nombreux, derrière les franciscains, et devant les dominicains, compte près de 19 000 membres. Leur devise est Ad majorem Dei gloriam, Pour la plus grande gloire de Dieu. Les jésuites ont la réputation d'être des intellectuels. L'ordre s'est fixé comme priorité l'instruction de la jeunesse. Ils ont, notamment, fondé le prestigieux lycée Louis-Le-Grand. Les jésuites prononcent un vœu d'obéissance absolue au pape. On craint leur caractère intrigant, et leur inquiétante proximité avec les puissants. L'actel pape, François, est le premier jésuite à diriger l'Eglise. La compagnie aura attendu, 473 ans, pour voir l'un des siens élu pape.
Fondé en 1686, le café Procope était l'un des plus célèbres cafés-restaurants de Paris. Café d’artistes et d’intellectuels, il était fréquenté, au XVIIIe siècle, par Voltaire, Diderot et Alembert. Centre actif, durant la Révolution française, il reste, longtemps, un lieu de rencontre d’écrivains et d’intellectuels (Musset, Verlaine, Anatole France), de personnalités politiques (Gambetta) et du Tout-Paris. Le Procope ferme définitivement en 1890. Il rouvre, en 1957, sous son nom historique, et devient un restaurant, toujours en activité, 13 rue de l'Ancienne-Comédie, Odéon, Paris.
François-Marie Arouet (1694-1778), dit Voltaire, est un écrivain, dramaturge, poète, et encyclopédiste, un des philosophes des Lumières les plus célèbres. Anglomane, féru d'arts et de sciences, anticlérical déiste, son influence sur la bourgeoisie libérale, dans les décennies qui précèdent la Révolution française, est décisive.
Le 17 mai 1706, Clément XI crée Tommaso Ruffo (1663 Naples - 1753 Rome) cardinal. Ruffo est légat apostolique, à Ferrare, de 1710 à 1714, évêque en 1717, archevêque en 1735. Il est nommé doyen du Collège des cardinaux. À partir de 1740, il est vice-chancelier de l'Église. Il participe au conclave de 1740 (élection de Benoît XIV), et meurt, le 16 février 1753, après un cardinalat de 46 ans et 275 jours, ce qui en fait un des plus longs de l'histoire.
A Naples, la période espagnole prend fin, avec l’arrivée, en 1707, du premier vice-roi autrichien, au Palais Royal. Naples, qui avait été la capitale du royaume aragonais, se trouve, alors, marginalisée, à la périphérie de l’empire. Le passage du trône napolitain aux souverains espagnols, signifiait, ainsi, la perte de son indépendance politique. Elle abrite, néanmoins, aux XVIe et XVIIe, la cour du vice-roi, incarnation du pouvoir castillan en territoire napolitain, représentant permanent du monarque avec pour mission le gouvernement du territoire.
Jean-Jacques Rousseau (1712 Genève, Confédération suisse - 1778 Ermenonville, Oise) est un écrivain, philosophe et musicien genevois. Ses livres, et lettres, lui valent des conflits avec l'Église catholique, et la République de Genève. Il connaît un grand succès avec le roman épistolaire Julie ou la nouvelle Héloïse (1761). Dans les Confessions et dans les Rêveries du promeneur solitaire, il se livre à une observation approfondie de ses sentiments intimes. Inscrivent, durablement, Rousseau, dans le monde de la pensée : le Discours sur les sciences et les arts (1750), le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755), et Du Contrat social (1762). La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon. Ce sont les interactions, avec les autres individus, qui rendent les êtres humains « méchants ».
François-Joachim de Pierre (1715-1794), cardinal de Bernis, figure emblématique de l'Ancien Régime finissant, est un diplomate, homme de lettres, et prélat. Il fut ambassadeur à Venise (1752-1755), ministre d'État (1757), secrétaire d'État des Affaires étrangères (1757-1758) et, enfin, chargé d'affaires auprès du Siège (1769-1791).
Giovanni Angelo Onofrio Melchiore Natale Antonio, né le 25 décembre 1717, jour de Noël, à Cesena (Romagne), et mort, à Valence (France), le 29 août 1799, est l'aîné des huit enfants, quatre garçons puis quatre filles, du comte Marco Aurelio Tommaso (1684-1759), et d'Anna Teresa Bandi (1690-1730), qui s’étaient mariés avec une dispense pour parenté du second degré. Giovanni deviendra le deux-cent-cinquantième pape, sous le nom de Pius VI (1775-1799).
Primogenito, Giovanni devait hériter de la fortune familiale. Il fait des études secondaires classiques, puis poursuit, à l'université de Ferrare, en droit civil et en droit canonique. Il obtient, en 1735, sa licence in utroque jure.
Son oncle Giovanni Carlo Bandi étant premier conseiller juridique du légat pontifical de la province de Ferrare, Tommaso Ruffo, Giovanni débute par un emploi dans une curie provinciale, devient secrétaire du cardinal Ruffo, et l'accompagne à Rome, pour le conclave qui suit la mort du pape Clément XII, en 1740.
Quand son maître est nommé doyen du Collège, il devient auditeur, chargé de l'administration des diocèses de Velletri et d'Ostie.
Barnaba Niccolò Maria Luigi Chiaramonti, né le 14 août 1742, à Cesena (Romagne), et mort, le 20 août 1823, à Rome, est un moine bénédictin, d'abord, prieur de la basilique Paul-hors-les-Murs, une des quatre basiliques majeures du monde, situées à Rome.
En 1744, Velletri connaît les horreurs de la guerre, alors qu’Autrichiens et Espagnols se livrent bataille, lors de la conquête du royaume de Naples par Don Carlos de Bourbon. Giovanni se montre fin négociateur, et continue les pourparlers, dans des conflits de juridiction opposant Rome et Naples. Cela lui vaut de devenir camérier secret du pape.
Fabrizio Ruffo (Castello-Lucido 1744 - Naples 1827), neveu de Tommaso, est familier de Giannangelo, dès son enfance. Docteur in utroque iure, le 19 septembre 1767. Il mène les réformes voulues par Pie VI, et s’occupe des marais Pontins. Il veut libérer l’agriculture, mais se heurte au système féodal. ll fonde la milice voulue par le pape, après 1789. Accusé d’usure, Moroni assure qu’il était pauvre et généreux. Créé cardinal in petto, par Pie VI, le 26 septembre 1791. Ferdinand IV l’appelle, à la cour de Naples. Il lève une armée de paysans, et reprend Naples. Présent au conclave de Venise, il est nommé ambassadeur de Ferdinand IV, auprès de Napoléon. Des cardinaux rouges, il est envoyé auprès de Pie VII, à Savone.
Louis Capet, né le 23 août 1754, à Versailles, et mort, guillotiné, le 21 janvier 1793, à Paris, est roi de France et de Navarre, du 10 mai 1774 au 6 novembre 1789, puis roi des Français, jusqu’au 21 septembre 1792. Il est le dernier roi de France de l'Ancien Régime.
Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine, future reine de France et de Navarre, de 1774 à 1791, puis reine des Français, de 1791 à 1792, dernière reine de l’Ancien Régime français, nait le 2 novembre 1755, à Vienne, en Autriche.
Georges Auguste Couthon, également connu sous le nom d’Aristide Couthon, est un avocat, et homme politique, né le 22 décembre 1755, à Orcet (Puy-de-Dôme).
Maximilien de Robespierre, future éminente figure gauchiste de la Révolution naît, le 6 mai 1758, à Arras (Artois, aujourd'hui Pas-de-Calais).
En 1766, sous le pontificat de Clément XIII (1758-1769), Giannangelo obtient la charge de trésorier de la Chambre apostolique, ce qui le rend maître de l'administration financière des États pontificaux.
Léonard Mathurin Duphot est né le 21 septembre 1769, à Lyon, dans la paroisse Pierre & Saturnin, du quartier des Terreaux. Il est l'ainé des trois enfants de Hyacinthe-Michel Duphot, et de Catherine Guillebeau, fille de l'architecte Lyonnais Étienne Guillebeau.
Le 26 avril 1773, Giovanni est élevé à la dignité de cardinal-prêtre d'Onofrio al Gianicolo, par le pape Clément XIV.
En 1774, à dix-neuf ans, à la mort de son grand-père Louis XV, Louis-Auguste monte sur le trône, et hérite d'un royaume au bord de la banqueroute.
Il lance plusieurs réformes financières, notamment portées par les ministres Turgot, Calonne, et Necker, comme le projet d'un impôt direct égalitaire. Toutes ces réformes échouent, face au blocage des parlements, du clergé, de la noblesse, et de la cour.