L’Allemagne vaincue est en ébullition, en ce mois de janvier 1919. Les ouvriers se soulèvent, et la répression est proportionnelle à l’ampleur du mouvement. Rosa Luxemburg soutient les ouvriers. Elle a aussi milité, avec les pacifistes, contre la première guerre mondiale. Le 6 janvier 1919, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht déclenchent une grève générale.
Les sociaux-démocrates, hostiles aux mouvements révolutionnaires, font appel aux corps francs, pour écraser les foyers de révolte. Lâchés sur Berlin, ils font un carnage. La tentative de soulèvement est écrasée, au cours de la « Semaine sanglante », du 11 au 15 janvier 1919.
Le 15 janvier 1919, Rosa Luxemburg, l’icône intellectuelle marxiste, vient, tout juste, de sortir de prison. Rosa et Karl Liebknecht (48 ans, l'un et l'autre), fondateurs du jeune parti communiste allemand, sont arrêtés. Les militaires les amènent à l'hôtel Eden, où siège l'armée. Les deux militants sont interrogés. Le soir même, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, à demi assommés, sont poussés, hors de l’hôtel Eden, dans deux voitures, qui les emmenent au Tiergarten, pour y être achevés.
En mars 1919, le général von Epp emmène 30 000 soldats, à fin de mater la République des conseils de Bavière. Près de 600 socialistes et communistes seront assassinés, durant les semaines qui suivirent.
Les Freikorps luttent, principalement, contre les gardes rouges spartakistes, composées d'ouvriers et d'anciens soldats, ainsi que contre certaines unités de déserteurs, particulièrement de matelots, comme ceux de la fameuse « Volksmarinedivision », passées du côté des communistes.
Cette période, confuse, se solde par l'écrasement, violent, des soulèvements et tentatives communistes. Les institutions allemandes se stabilisent, le 11 août 1919, lors de l'adoption de la constitution de Weimar, première constitution démocratique appliquée dans l’histoire allemande.
L’ordre, dans le pays sahoué, n’est rétabli qu’en janvier 1919.
Amadeo Bordiga (1889-1970) est un dirigeant révolutionnaire et théoricien marxiste. Né dans les années 1920, du combat de Bordiga, opposé à la ligne stalinienne et à l’évolution de la IIIe Internationale, dont il fut, finalement, exclu, le bordiguisme refuse de considérer l’économie soviétique comme une économie socialiste. L’URSS est, pour les bordiguistes, un pays qui fonctionne selon les règles singulières du capitalisme d’État.
Sur l'Affiche rouge, par exemple, réalisée, pendant la Seconde Guerre mondiale, par les services de propagande allemands, à propos du groupe Manouchian, auteur de nombreux attentats, actes de sabotage, et meurtres, contre l’Occupant, les nazis proclamaient : « Des libérateurs ? La libération ! Par l’armée du crime », tentant, ainsi, d'invalider leur engagement, et leur positionnement, politique.
Après l'assassinat de son époux, Natalia reste à Mexico, au contact des milieux marxistes. Elle considère que l'Union des républiques socialistes soviétiques fonctionne selon un régime, économique et politique, condamnable et coupable, de capitalisme d'État.
Le 22 juin 1941, un an après la signature de l'armistice avec la France, l'Allemagne lance, contre l’Union soviétique, son alliée dans la guerre contre la Pologne, une attaque-surprise, nommée, en référence à l'empereur Frédéric Barberousse (1122-1190), « Unternehmen Barbarossa ». Cette opération ouvre le front de l’Est, qui devient le principal théâtre d'opérations, de la guerre terrestre, en Europe. Les conventions de Genève ne sont pas respectées. Les prisonniers, maltraités et affamés, connaissent une mortalité massive. En quelques mois, les troupes du Reich avancent, sur des centaines de kilomètres, jusqu’aux abords de Moscou. La Wehrmacht est mieux organisée, bien mieux commandée, et bénéficie de l’effet de surprise.
Vera Inber est témoin du siège, commencé le 8 septembre 1941, et levé le 27 janvier 1944, soit d'une durée de 872 jours, de Leningrad, par la Wehrmacht.
Le 27 avril, très tôt, Adolf Hitler ordonne d'inonder le métro de Berlin, pour empécher l'infanterie russe de parvenir, directement, aux environs de la Reichchancellerie, par les galeries souterraines. Le génie fait sauter les murs du canal, entre les ponts de Mockern et de Schoeneburg. L'eau commence à couler. Des cris, des sanglots, des jurons. Les gens se battent, autour des échelles des puits aériens qui mènent jusqu'à la rue. Les enfants et les blessés sont abandonnés, et piétinés à mort. De nombreux soldats et civils, qui s'étaient réfugiés dans les tunnels, se noient. Il y aura de nombreux blessés et morts civils.
Les derniers jours de Hitler se déroulèrent à Berlin, au führerbunker, où il s'était réfugié, le 16 janvier 1945. Coupé de la réalité, oscillant entre l'espoir chimérique d'une victoire sur l'Armée rouge, et des pulsions autodestructrices, il assiste, impuissant, à la prise de la capitale, par les forces soviétiques, et à la trahison de certains de ses proches, avant de se suicider, par balle, le 30 avril 1945.
La fête finissant, Magda se réfugie, avec son époux, au führerbunker. Ayant tué ses six enfants, avant de se suicider, elle confie : « le monde qui va venir après le Führer et le national-socialisme ne vaut plus la peine qu'on y vive ». Joseph Goebbels se donne la mort, le 1er mai.
Le sionisme – le retour à Sion, l’un des monts de Jérusalem et, par métonymie, la terre des Juifs – prétend redonner, aux Juifs, un foyer national. Cette vision, imbibée de particularisme, méprisante de la réalité, production de gougneurs goitreux, mal inspirés, hantés par des convictions auto-centrées, autant qu'irrationnelles, ne pouvait qu'engendrer le malheur, jusqu'à la fin des temps.
Le projet de création d'un État d’Israël, qui voit sa théophanie, le 14 mai 1948, quand David Ben Gourion prononce la déclaration d'indépendance d'Israël n’a, en réalité, pas été formé pour résoudre quelque question juive que ce soit : il a été formé pour satisfaire les intérêts -matériels, moraux et, dramatiquement, égoistes- des occidentaux et, plus encore, pour tenter de soigner, juguler, résorber l'immense sentiment de culpabilité chrétienne, qui hante l’Europe, en particulier, depuis la dernière guerre mondiale.
Le Bund se dissous, en Pologne, le 16 janvier 1949, au congrès de Wroclaw. La même année, Mao Zedong devient le principal dirigeant de la république populaire de Chine.
En 1951, Natalia quitte la Quatrième Internationale, considérant qu'elle n'est pas une structure qui prépare l'instauration du communisme. Cependant, elle reste convaincue que seule une révolution ouvrière peut résoudre les problèmes de l'Humanité.
En 1959, Gary a 45 ans, Jean : 21. Elle avait failli brûler vive, sur le tournage de Jeanne, de Preminger, et sortait d'A bout de souffle, de Godard. Gary fait sa connaissance, en tombe amoureux, et entame une liaison avec elle. Jean voulait toujours faire l'amour. Le fils de Jean et Romain, Alexandre Diego, nait en 1962. En 1963, Gary divorce de sa précédente épouse, Lesley. Celle-ci continuera, néanmoins, à porter le nom de Gary. "En France, cela améliore ma place à table", confiait-elle, avec humour.
France Pünez-Delhi, accompagnée de Jean Gravats-La Reynie, et Louis Lamermonte, aperçoit les journalistes Sigi Levant et Yanne Claude, assis par terre, derrière la petite porte qui sépare la salle de réception, des chambres de l’hôtel Au Vieux Morveux, à Chatte-aux-Nichons. La scène se déroule le 10 mai 1981, vers 20 heures. "Qu’est-ce que vous faites là ?", s’enquiert la nouvelle résidente. "On réfléchit", dit le couple. "Montez avec nous, vous ne serez pas de trop, dans le grand lit de plumes". Ils grimpent, alors, les escaliers, qui mènent à la chambre monacale, pour concocter leur première déclaration d'humeur.
« aucun espoir d’établir la paix sans résoudre la question palestinienne », James Arthur Baldwin (1924 New York - 1987 Paul-de-Vence, Alpes-Maritimes), essayiste et romancier, le "nègre" de personne.
En 1995, année charnière, dans mon histoire professionnelle, je formai le projet de me porter, enfin, sur le site d'Auschwitz. Les bâtiments, mythiques, constituant l'entrée du camp, ayant été, moult fois, montrés, au cinéma. Je repère une annonce, proposant un séjour pédagogique, sur les lieux. J'arrive, place de la Concorde, lieu du rendez-vous, après le départ du car ! Du coup, je prends le train, et finis, laborieusement, par retrouver le groupe, à Oświęcim. Le mari de l'animatrice était le portrait craché de Julius Marx. Dans ma grande candeur, j'avais omis de vérifier le pedigree du groupe avec lequel je me commettais. Un après-midi, l'apprentie-führerin, rappelée, depuis, à son créateur, par un cancer, la foi, comme l'astrologie, comme on le sait, déplace les montagnes, et hardiment, nous projette un film sur l'ascension politique d'Adolf Hitler. La projection terminée, elle nous déclare, tout de go : il l'a fait, nous pouvons le faire !!! J'avoue qu'à l'époque, je n'ai pas su intégrer ce que j'ai vécu, à ce moment-là, à ma vision du monde mais, aujourd'hui, cela va mieux, rassurez-vous.
Le 21 avril 2012, à Noisy-le-Sec, un fonctionnaire de la police française a, délibérément, et une fois de plus, assassiné un jeune, qui ne le menaçait pas. "Un jeune a été tué, à la suite d’une fusillade." Il ne s’agissait, nullement, d’une fusillade : la seule personne qui détenait une arme, c'était le fonctionnaire. Amine était de dos, il prenait la fuite.
Rue de Rivoli, vendredi, peu après une heure du matin, la devanture de la boutique Zara vient de voler en éclats. Tout simplement : un samedi soir, sur la Terre.
« Le massacre du Hamas a donné lieu à la propagation d’histoires horrifiantes qui ne se sont pas toutes produites dans la réalité. La vérité est déjà assez dure », in Haaretz, plus grand quotidien national israëlien dont la ligne éditoriale se situe de la gauche à l'extrême gauche, le 3 décembre 2023.
Le ministre de la Santé du gouvernement israélien, Moshe Arbel, a donné, mercredi après-midi, une directive, au système de santé publique israélien, lui demandant de refuser de soigner les terroristes capturés.
Killing of three Israeli hostages by friendly fire in northern Gaza. Soldiers in the area spotted a building two days prior with the inscription "SOS" and "Help! Three hostages" written on one of its walls. During the encounter with troops, the hostages waved a white flag, and one yelled for help in Hebrew. In Tel Aviv, hundreds protested overnight.
Pour Béatrice Orès, Michèle Sibony, et Sonia Fayman, autrices d'un Antisionisme, une histoire juive, l'assimilation de l'antisionisme à l'antisémitisme constitue une forme de révisionnisme, qui tente d'effacer les traces d'une longue tradition juive, religieuse ou séculière, d'opposition à l'idée d'État-nation juif.