Grâce au soutien français, le conclave, qui s'ouvre à la mort de Clément XIV, élit Giannangelo, à la dignité pontificale. Il choisit le nom de Pie VI, en hommage à Pie V, pape de l'application du concile de Trente. Élu le 15 février 1775, il est consacré évêque et couronné, simultanément, le 22 février, à 58 ans.
Pie VI sera pris entre deux types de papauté, avec un pontificat divisé en deux : « un pape fastueux, protecteur des arts, prince du siècle, réformateur », puis, dans un second temps, un homme martyr de l’histoire.
Le pape nouvellement élu se laisse, d'abord, absorber par les affaires locales romaines, et par la réorganisation des finances de l'État pontifical. Mais, il va, rapidement, avoir à se colleter les pulsions émancipatrices de l'époque, et des mouvements ou événements mettant gravement en cause le statut même de l'Église.
L'empereur d'Autriche, Joseph II, le frère de Marie-Antoinette, adepte des idées nouvelles, entend réformer l'administration de l'Eglise, comme il le fait de celle de ces Etats. Dans ce cadre, il fait tout pour réduire l'influence de Rome, sur l'église autrichienne. Il sécularise de nombreux monastères, et interdit aux évêques de recourir à Rome.
Le comble est atteint, en 1782, lorsque Joseph II décide de supprimer les ordres contemplatifs, dans l'ensemble de ses États. Pie VI fait le voyage de Vienne. En vain : l'empereur ne fléchit pas. Des milliers de religieux et de religieuses, qui refusent de briser leurs vœux, quittent les États autrichiens.
Le Pape reçoit, alors, le soutien du roi de France : par lettre de cachet, Louis XVI autorise les ordres expulsés à s'installer en France.
Une lettre de cachet (aussi appelée lettre close ou lettre fermée) est, sous l’Ancien Régime en France, une lettre servant à la transmission d’un ordre particulier du roi, permettant par exemple l'incarcération sans jugement, l'exil ou encore l'internement de personnes jugées indésirables, par le pouvoir.
En Avignon, une partie éclairée de la population (gens de loi, commerçants, industriels...), souhaite des changements, et pense que seule l'annexion, à la France, peut permettre de les réaliser, en même temps qu'elle mettrait fin à l'asphyxie économique, dont les États pontificaux souffrent dans leurs frontières trop étroites.
En France, on commence à envisager une annexion régulière, moyennant juste compensation, indemnité ou échange territorial. On croit un instant l'affaire conclue, lorsqu'on voit partir, en 1783, pour Rome, les archives de la papauté du XIVe siècle, restées jusque-là en Avignon. Mais la négociation échoue, au dernier moment.
Le tiers état était, sous l'Ancien Régime, l'ensemble des personnes n'appartenant pas aux deux premiers ordres, le clergé et la noblesse, qu'elles soient membres de communautés urbaines ou rurales, prospères ou non, c'est-à-dire la très grande majorité de la population française, qui payait des taxes disproportionnées.
Dans le système politique du royaume de France, les états généraux du royaume étaient une assemblée des trois ordres : clergé, noblesse, et tiers état. Elle était, entre autre, seule habilitée à réformer la fiscalité générale ou, dans une moindre mesure, à statuer sur des problèmes dynastiques, en vue de traiter la crise rencontrée.
Charles Marie Isidore Benoît de Bourbon (Madrid 1788 - Trieste 1855), second fils du roi Charles IV, est proclamé roi d’Espagne à la mort de son frère en 1833, par les partisans de la loi salique. Soutenu par une partie du peuple espagnol, appelés carlistes (l'extrême droite espagnole du X1Xe siècle), c'est-à-dire les partisans de Carlos, il rentre en Espagne, et provoque la Première guerre civile, pour la succession royale.
Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos, est le fils d'un riche avocat communiste vénézuélien. Il fut prénommé Ilich en hommage à Lénine. Né le 12 octobre 1949, il est, surtout, connu, pour les différents attentats qu'il a perpétrés, en Europe, et pour son habileté à rester dans la clandestinité. Condamné, par la justice française, à la réclusion criminelle à perpétuité, pour assassinats, il est, actuellement, incarcéré à la maison centrale de Poissy, dans les Yvelines.
Devant la situation, politique et financière, catastrophique, Louis XVI convoque des États Généraux, le 8 août 1788 : 1 200 députés élus, dans les pays d'élections, selon le règlement général du 24 janvier 1789 et les deux tableaux y annexés et, dans les pays d'états, selon des règlements particuliers.
Les États Généraux s'ouvrent, le 5 mai 1789, à Versailles. La Révolution, sans fraise et sans culotte, commence.
À la cour, la seconde moitié du XVIe siècle consacre un nouveau type de col, qui va faire fureur : la fraise. Adoptée dans la plupart des pays d’Europe, elle est l’ancêtre de tous les collets, jabots, collets, et cravates, qui foisonneront, les siècles suivants.
On appelle « Sans-culottes », les membres d'un sous-groupe des révolutionnaires, issus du petit peuple de la ville, défenseurs d'une République égalitaire, qui prônent la démocratie directe, sans intermédiaires. Ils vont, rapidement, mettre en oeuvre une nouvelle esthétique. Ils arborent une tenue spécifique, constituée d'un pantalon à rayures bleues et blanches, au lieu de la culotte courte et des bas, portés par les nobles et les bourgeois, et d'un bonnet phrygien rouge. Cette esthétique est celle de la Révolution, dont elle développe les thèmes et les figures, comme le vandalisme, par exemple, pendant les années de la Terreur.
"La valeur des choses n'est pas dans la durée, mais dans l'intensité où elles arrivent.", Fernando António Nogueira Pessoa (1888-1935), écrivain, critique, polémiste, poète, et théoricien de la littérature engagée, dans une époque troublée par la guerre et les dictatures, in Le livre de l'intranquillité.
"Révolution : mouvement en courbe fermée autour d'un axe ou d'un point, réel ou fictif, dont le point de retour coïncide avec le point de départ.", in https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/revolution
"Anarchism is democracy taken seriously.", Edward Abbey, écrivain, essayiste, écologiste (1927-1989).
"Le fait de pouvoir élire librement des maîtres ne supprime ni les maîtres ni les esclaves.", Herbert Marcuse (1898-1979), philosophe, sociologue marxiste, américain d'origine allemande, membre de l'École de Francfort, in L'Homme unidimensionnel.
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L'Assemblée nationale constituante est instituée, par les députés du Tiers état, dans le cadre des États Généraux. Avec le soutien de quelques députés de la noblesse, et du clergé, elle s'érige, d'abord, en « Assemblée nationale », le 17 juin 1789, puis en « Assemblée nationale constituante », le 9 juillet 1789.
Maximilien de Robespierre est élu député du tiers état aux États généraux. Il devient bientôt l'une des principales figures des « démocrates », à l'Assemblée constituante, défendant l'abolition de la peine de mort et de l'esclavage, le droit de vote des gens de couleur, des Juifs ou des comédiens, ainsi que le suffrage universel.
Louis Antoine Léon Côme de Just, parfois surnommé l'Archange de la Terreur, plus jeune élu à la Convention nationale, est membre du groupe des Montagnards. Soutien indéfectible de Robespierre, qui l'entrainera dans sa chute.
La Montagne (les montagnards) était un groupe politique, à la Convention nationale, composé des révolutionnaires les plus radicaux, opposés aux girondins.
"La constitution délicate des femmes est parfaitement appropriée à leur destination principale, celle de faire des enfants. Sans doute la femme doit régner à l'intérieur de la maison, mais elle ne doit régner que là.", Honoré Gabriel Riqueti (1749-1791), dit Mirabeau, écrivain, diplomate, journaliste et homme politique.
« Non, Sire, c’est une révolution ! », François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld (1747-1827), militaire, homme politique, scientifique et philanthrope, à Louis Capet. Le grand maître de la garde-robe s’est permis de se manifester dans la nuit, pour informer le roi que la Bastille était prise, et son gouverneur assassiné.
Ce jour-là, sur les bords du Tibre, le siège épiscopal de Pierre était occupé par un homme de 71 ans et demi, qui pouvait estimer, à juste titre, endurer un pontificat contesté, tourmenté, et menacé. Il s’était, déjà, déclaré sans illusion, sur son temps. Mais, se doutait-il, probablement pas, qu’il allait avoir à affronter des circonstances, encore, plus dramatiques ?
A la suite de nouveaux troubles en Avignon, en février 1790, une municipalité est élue, le 14 mars. Elle décide d'adopter la Constitution française. Un vœu de réunion à la France est émis, et des délégués envoyés à la Constituante, à Paris.
Après deux refus, en 1790, motivés par la volonté de ne pas mécontenter Pie VI, l'Assemblée constituante cède à la demande pressante de la majorité des habitants de la région. La réaction du pape provoque une nouvelle insurrection, le 10 juin 1790.
La Constitution civile du clergé est adoptée, par l'Assemblée nationale constituante, le 12 juillet 1790. Elle réorganise le clergé séculier français, instituant une nouvelle Église, l'Église constitutionnelle, tout en amorçant la déchristianisation.
Pour Pie VI, la Constitution civile du clergé constitue une atteinte, directe et insupportable, à son autorité : il ne peut rester sans réagir.
En 1791, à la demande de Pie VI, commence la démolition du palais Orsini, pour faire place à un nouvel édifice, appartenant à la famille. Financé avec l’aide du pape, le bâtiment fut construit par l’architecte Cosimo Morelli, à la demande du neveu du pape, le duc Luigi Onesti.
Aux yeux de ses conseillers, comme aux yeux de Pie VI, la Révolution est une telle monstruosité contre nature, qu'elle ne saurait durer, et ne mérite aucune concession.
Le 10 mars 1791, poussé à l'intransigeance par les évêques français émigrés et, plus particulièrement, par Bernis, Pie VI condamne, par son bref Quod aliquantum, non seulement la Constitution civile du Clergé, comme schismatique et hérétique, mais la Révolution, dans ses principes, et les nouvelles idées des Lumières.
Pie VI excommunie la nation française, et frappe de suspense les évêques, et prêtres, qui prêteraient le serment civil. Ce qui provoque la scission du clergé français en clergé constitutionnel (les jureurs), et clergé réfractaire.
Le 17 septembre 1791, Avignon et le comtat Venaissin sont rattachés au royaume de France. Après l'annexion, les relations entre la République et la papauté se détériorent, encore, davantage.
Convaincu que Louis XVI tente de trahir la France, le peuple parisien le renverse, le 10 août 1792. En septembre, la première République est proclamée. Elle se retrouve en guerre contre les monarchies européennes, qui veulent rétablir Louis XVI sur son trône.
Le calendrier républicain, ou calendrier révolutionnaire, est créé pendant la Révolution française. Il commence le 22 septembre 1792, 1er vendémiaire I, le lendemain de la proclamation de l'abolition de la monarchie, et de la naissance de la République, déclaré premier jour de l'« ère des Français »
Louis Capet est guillotiné, le 21 janvier 1793, à Paris. Pie VI condamne les députés, bourreaux du roi, et devient, dès lors, l’ennemi numéro un. Commence la chasse à tout ce qui ressemble à une autorité ecclésiastique. A curé, curée et demie.
« Les Gucci, c’est pour nous » !!! La troisième nuit d’émeutes, depuis le décès de Nahel, mardi, à Nanterre, aura donné lieu à de somptueuses scènes de pillage, au cœur de la capitale, et dans de nombreux autres endroits, aussi inattendus qu'inespérés, ailleurs, en France. Le magistral déploiement policier n’aura pas suffi à prévenir les dégradations de bâtiments publics, ni les saccages de commerces.
Bernard Arnault est, désormais, l’homme le plus riche du monde. Sa fortune personnelle oscille autour des 200 milliards de dollars, soit un peu moins que le PIB de la Grèce. Symphony, son yacht, dispose d'une piscine avec un fond en verre sur le pont principal, d'un cinéma en plein air, d'un jacuzzi, et d'un sauna, entre autres. Mais, il est trop grand…
Les églises, cathédrales, et couvents sont fermés, pillés, détruits, incendiés, transformés en temples de la Raison. Les prêtres réfractaires, qui avaient refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, sont dénoncés pour traîtrise envers la patrie, et persécutés, torturés, massacrés, exécutés.
La société des Amis de la Constitution, ou Club des jacobins, est le plus célèbre des clubs de la Révolution. « C’est ici que s’est préparée la Révolution, dit Georges Couthon, en 1793, c’est ici qu’elle s’est faite, c’est ici que se sont préparés tous les grands événements ».
Le Comité de salut public est un des organes parlementaires de gouvernement, mis en place, par la Convention, pour faire face aux multiples dangers qui menacent la République, au printemps 1793 : révolte fédéraliste, insurrection vendéenne, guerre extérieure menée par les puissances monarchistes d'Europe, etc.
Des mesures énergiques sont prises, dans différents domaines. Il faut surtout s'assurer de l'appui de la population la plus nombreuse, c'est-à-dire les Sans-culottes des villes et les paysans, qui auraient le plus à perdre d'un retour à la situation d'avant 1789. Eux seuls peuvent fournir, en nombre suffisant, les soldats qui permettront de rétablir la situation.
Au XVIIIe siècle, Rome perd, considérablement, l’influence dont elle disposait auprès des cours européennes. Nombreux sont ceux qui se rendent compte de l’avilissement du gouvernement sacerdotal jugé « sans énergie », et tenant « les esprits sous le joug de la superstition. »
Pie VI est, avant tout, un théocrate, fermé à tout changement. Il maintient le despotisme de ses prédécesseurs, grâce à l’appui de nombreux cardinaux, tel que le cardinal Orsini, qui lui est entièrement dévoué. Gorani affirme que « les siècles où les pontifes faisaient trembler les souverains sont vénérés par lui. »
Pie VI règne en souverain absolu. Il tient son État dans une situation de langueur calculée, afin de pouvoir régner à sa guise. Dans son "Le regard d’un « républicain » sur les cours italiennes (1787-1788), 1793", Giuseppe Gorani dénonce, très sévèrement, les facheux errements de Pie VI.
Gorani juge sa cupidité scandaleuse : Pie VI procédait à des dépenses folles, pour assouvir ses plaisirs personnels, ses fantaisies, et pour l’entretien de sa maison, augmentant, ainsi, de manière considérable, la dette de l’État.
Pie VI pratiquait, tout aussi bien, le népotisme, au grand bénéfice de sa famille, ce qui fait dire à Gorani : « le népotisme est la maladie habituelle du pape Pie VI ». Prêt à tout pour satisfaire leur cupidité, Pie VI fait venir, à Rome, ses deux neveux, fils de sa sœur Giulia. Il les adopte, et leur fait prendre le nom, et les armes, de la famille. Il fait l’aîné, Romualdo, cardinal; le second, Luigi, duc de Nemi.
Pie VI a reçu une formation, à l’administration de la justice, très relative. Gorani rappelle l'anecdote suivante : l’horloger du Pape s’étant plaint, auprès de lui, de voleurs, ayant tenté de s’introduire chez lui, Pie VI lui conseilla : « Eh ! parbleu, munissez-vous de fusils et de pistolets ; tirez sur ces coquins, et si vous les tuez, je vous donne d’avance l’absolution. » Gorani considère que ces propos sont le résultat du despotisme gouvernemental, « dur, arbitraire et rapace. »
Cependant, l’immobilisme n’est pas total, même si, le plus souvent, les réformes entreprises ne sont que des demi-mesures. Un catholicisme, plus ou moins éclairé, se développe avec, par exemple, la suppression de la Compagnie de Jésus, par le pape précédent, Clément XIV (1769- 1774), sous l'influence des Monarchies européennes.
Issu d’une famille à peine noble, Pie VI avait hérité, de ses aïeux, d'armoiries fort modestes. Il voulut y joindre toutes les vaines décorations du blason, et se composa un écusson, qui prêta beaucoup au ridicule.